Les Carnets
Ennemis hier, amis aujourd’hui, traîtres demain…
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Il n’a échappé à personne que le chaos mental régnait en cette douce France où toute la gent politique s’étripe à toutes les sauces – mais pas à celle de Caen qui est bien meilleure.
La Lozère n’échappe pas à cette ambiance délétère parfumée aux nauséabondes odeurs des tambouilles politicardes.
Ainsi l’ennemi X appelle l’ami(e) Y pour lui dire de ne pas se présenter aux élections législatives car W est susceptible de le/la trahir. Et vice versa. L’une est prête à lâcher un mandat pour lequel elle tenait à être réélue afin de poursuivre une politique au service de toutes les Lozériennes, de tous les Lozériens. Ah c’était beau comme du Jaurès !
L’autre est prêt à tout pour conserver le job. D’aucuns se plaisent à rêver d’un destin national, représentant d’abscons courants, affichant de nobles sentiments.
Y aurait-il un soupçon de Shakespeare dans ce bal des hypocrites ? Ennemis hier, amis aujourd’hui, traîtres demain…
Qu’auraient pensé les hommes et femmes politiques qui ont pu enchanter, enflammer la France de la fin du 19e et du début du 20e siècles ? Qu’auraient pensé les soldats du Débarquement dont on vient de commémorer le 80e anniversaire ? Tout ça pour…ça !?
Le spectacle contemporain n’est guère plaisant, il vire à la tragi-comédie dont on ne retient, in fine, que le versant tragique.
Concluons sur une note humoristique, à la Gauloise… Les lecteurs d’Astérix se souviennent peut-être de la guerre des Goths (Astérix chez les Goths) où une image représente les prétendants au trône en train de se taper sur le crâne, dans une sarabande grotesque – presque un tableau de Bosch…
Au vu de ce spectacle affligeant, il est préférable de prendre un livre de poésie et d’aller le lire à l’ombre paisible d’un arbre élégant – afin de cultiver davantage son jardin intérieur, ultime refuge/recours…