Cette semaine, la grand-messe de Carole Delga à l’Arena de Montpellier a réuni 800 maires dont quelques Lozériens – et rebelote à Toulouse. Il s’agissait de faire le point sur l’augmentation de la démographie (+ 800 000 habitants d’ici 2070 selon l’Insee, essentiellement sur le littoral et Toulouse Montpellier) et son impact sur la construction et donc l’artificialisation d’espaces naturels.

On aura beau dire, ces projections ne peuvent être pertinentes dans la mesure où, avec l’augmentation des températures (qui est inéluctable à l’instant T), les populations vont naturellement choisir des destinations plus au nord.

D’autre part, cette zéro artificialisation est hypocrite. En effet, les élus défendent toujours des projets autoroutiers en complète contradiction avec les objectifs climatiques : qui dit construction dit pollution, destruction de milliers d’hectares de milieux naturels et de terres agricoles. Carole Delga soutient l’autoroute Castres Toulouse (A69) et la LGV Montpellier Perpignan pendant que des maires rêvent de zones économiques à développement exponentiels.

Enfin, côté Lozère, ne rêvons pas d’infrastructures autoroutières supplémentaires, peu seyantes à un département vert où l’on s’aère. Ne rêvons pas non plus de milliers d’habitants à l’année supplémentaires alors que l’accès décent aux soins (notamment d’urgence) n’est pas garanti…

Ne rêvons pas et ce ne sont pas les multiples plans aux acronymes imprononçables et impénétrables qui vont résoudre les problèmes structurels des territoires ruraux, notamment. Comme disait l’autre tout cela c’est de la poudre de perlimpinpin – dont on reparlera…