C’est un courrier particulièrement ferme que viennent de cosigner de nombreux élus lozériens – une missive explosive, à en-tête du Département, destinée au directeur de l’ARS Occitanie.

En effet, celui-ci veut supprimer un dispositif qui fonctionne bien en Lozère, qui lui est adapté. Il s’agit du PDSA (Permanence de Soins Ambulatoires ») fusionné avec l’AMU (Aide Médicale d’Urgence). Les interventions dite en nuit profonde (après minuit) sont au nombre de 80 pour 2022 dont plus de la moitié était des vraies urgences.

Le dispositif visé par l’ARS Occitanie permet une prise en charge rapide par un médecin généraliste (Médecin Correspondant du Samu) dans l’attente du SMUR et…ou de l’hélico. Ce maillage territorial garantit la sécurité des soins aux habitants et aux touristes, de plus en plus nombreux l’été.

Or l’ARS veut un PDS uniforme pour toute la grande Région, faisant apparemment fi des particularités locales (relief, longueur des déplacements, météo…)

Cela impliquerait que les médecins MCS soit joignables la nuit toute l’année alors que la Lozère ne dispose que d’un service des Urgences (Mende) et d’un SMUR dont le temps d’intervention oscille en 30 et 60 minutes.

Et le courrier d’interroger le chef de l’ARS : « Combien vaut une vie en Lozère dans cette nouvelle logique comptable qui ignore totalement la réalité de terrain et les spécificités de nos territoires ? »